[COUPE DE FRANCE ]« Le seul souci de Metz? La charnière centrale ! »

L’emblématique coach de Sarreguemines Sébastien Meyer , à quelques jours du match de Coupe de France face au FC Metz, nous livre ses sentiments sur cette rencontre de gala.

Sur quoi misez-vous pour éliminer le FC Metz ?
Il faut qu’à la fois nous soyons dans un très grand jour et que Metz n’y soit pas. On a évidemment des atouts à faire valoir et on a des références dans ces matchs où on a par le passé éliminé Reims ou Dijon qui étaient alors aussi leaders de Ligue 2. A Metz, du fait des absences, des garçons vont vouloir se montrer, ça ne nous facilitera pas la tâche, même si l’entrée dans une compétition comme la Coupe de France, pour un club pro, dans un contexte très différent, peut rééquilibrer un minimum les débats. On a connu cela aussi à notre entrée en lice au 3è tour où on passe aux tirs au but…
Comment se prépare cette rencontre ?
Au quotidien, on ne change rien au niveau des séances. Le travail spécifique ou non reste le même, le nombre de séances ne change pas non plus. On travaille en revanche davantage avec la vidéo, qu’on utilise déjà beaucoup en championnat, et on renforce le travail de terrain par du visionnage presque intensif. C’est important d’un point de vue tactique.
Il y aura beaucoup d’absents à Metz, une chance ?
Franchement, avec l’effectif du FC Metz cette saison, cela ne change rien. 22 joueurs ont été utilisés en Ligue 2, cela veut tout dire. Certains ont peu ou pas joué, et des garçons comme Gauthier Hein, Ablie Jallow ou Adama Traoré vont largement rivaliser. Tous les postes sont doublés et de qualité, le seul souci je pense pour Metz, c’est la charnière centrale qui pour le coup manquera d’automatismes.
La Coupe de France, quel objectif pour Sarreguemines ?
Je peux vous le dire tout de suite, nous n’irons pas en finale. Je ne peux pas parler d’objectif. A ce tour, nous pouvions tomber contre Heillecourt, on prend Metz. Forcément, on divise nos chances par 10 ou par 100. Je préfère jouer ces matchs là que la Coupe du Grand Est par exemple, parce que c’est une grande fête, c’est la cerise sur le gâteau.
Votre situation en championnat est difficile, un mot sur le début de saison ?
Il n’est clairement pas à la hauteur de nos attentes. En partie, parce que notre effectif a bougé jusqu’à la mi-octobre, c’est très tard. Nous avons aussi des blessés qui sont sur le carreau pour un moment, des joueurs qui avaient joué les premiers matchs notamment. Mais, sur les dix matchs joués, nous sommes passés au travers d’un seul, le derby face à Sarre-Union. Lors des neuf autres matchs, nous avons fait jeu égal, mais un manque de réalisme, de chance, des décisions arbitrales contraires, nous ont plombés. Nous sommes tout de même invaincus face aux réserves des pros.
Un pronostic ?
Non, surtout pas. Que ce soit avant tout une vraie belle fête du football, pour une fois qu’on a la chance d’avoir un derby mosellan. J’espère qu’on parviendra à rivaliser au mieux avec l’ogre messin, qu’il y ait un beau match, quitte à sortir, en ayant donné tout ce qu’on était en mesure de donner.

Propos recueillis par Olivier Schneider.

Merci au club de Sarreguemines de nous avoir permis de réaliser cette interview ! 

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