[AVANT-MATCH Grenoble F38 – FC Metz] Isère et contre tous

A l’heure de la fronde sociale, le FC Metz fait lui le minimum syndical. A Grenoble, il s’agira de bien débuter un mois de décembre prometteur.

Farid Boulaya doit retrouver de sa superbe

Le Gazélec Ajaccio n’avait jamais mis les pieds à Saint-Symphorien, et le FC Metz se rend samedi à Grenoble, pour la troisième fois en cinquante ans. Des rendez-vous uniques ou rares pour des Messins qui ne font eux pas dans la rareté de la pauvreté depuis de longues semaines. Les plus optimistes se gargariseront de la victoire obtenue face aux Corses, quand bien même ce fut une nouvelle prestation au voisinage de l’indigence. Offensive d’abord car le FC Metz a perdu le fil de ce qui faisait sa force il n’y a encore pas si longtemps, cette capacité à porter le danger, souvent, dans toutes les situations. Ce temps là est révolu et le FC Metz cherche un chargeur de batterie urgemment. La souveraineté estivale est envolée, les Messins pataugent et ont sorti la panoplie du leader petits-bras. C’est moche mais ça se soigne, surtout lorsqu’enfin, les joueurs de Frédéric Antonetti ont, au moins, profité pleinement d’une situation comptable ultra favorable après les divers déboires adverses. Reste que le FC Metz laisse dangereusement croire au possible à des formations qui avaient déjà compris comment contrecarrer les plans messins, mais qui n’avaient en revanche pas envisagé de voir un leader affirmé se liquéfier véritablement au fil des minutes.

Les premiers frimas font des dégâts et Metz semble une fois encore tousser à l’aube de la transition hivernale. C’est qu’il ne faudrait pas non plus s’entêter avec certains dont le coup de froid est manifeste, ou avec une organisation d’ores-et-déjà grippée. L’animation offensive est à revoir et peut-être au-delà d’une simple histoire de dispositif tactique. En attendant, les Messins se rendent au Stade des Alpes, chez un adversaire devenu outsider pour un podium déjà bien prisé. Léger devant, les Grenoblois savent défendre et Philippe Hinschberger s’est imposé une fois encore en gourou de la Ligue 2. Après les rêves nippons fauchés, les affres de la rétrogradation administrative, des années dans l’anonymat amateur, Grenoble renaît. Il faudra probablement compter sur un collectif huilé, qui a traversé beaucoup d’embûches et qui paraît plus renforcé que jamais. Le FC Metz ne s’est jamais imposé en huit confrontations dans l’Isère, un dernier revers il y a huit ans, quand un certain Ludovic Guerriero était capitaine, quand on y pense… Quelques bobos divers plus tard, Frédéric Antonetti devrait pouvoir compter sur un groupe au complet, Habib Maïga de retour, pour faire au mieux avant un triptyque inratable ponctué par le derby en guise d’amuse-bouche de Noël. A l’endroit, c’est mieux.

Les groupes 

G.F 38 

Camara, Maubleu-Gibaud, Spano Rahou, Vandenabeele, Bengriba, Mombris, Dady Ngoy -Coulibaly, Deletraz, M’Changama, Sanusi, Benet, Elogo, Tirard-Chergui, El Jadeyaoui, Sotoca.

F.C Metz 

Delecroix, Oukidja – Boye, Rivierez, Delaine, Sunzu, Balliu, Jans, Udol – Maïga, Fofana, Angban, Cohade – Boulaya, Jallow, Gakpa, Nguette, Niane, Diallo, Rivière.

Les arbitres 

Arbitre principal : Mikael LESAGE
Arbitres assistants : Sébastien DENIS et Yohann LARHANT
4e arbitre : Quentin MERESSE

Crédit photo : D.R.

O.S.

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