[Avant-match FC Metz – Stade Lavallois] L’avaler goulûment

Metz reçoit Laval, ex fief de Christian Bekamenga et Philippe Hinschberger, pour un troisième succès consécutif.

Le programme est copieux. Quatre jours après avoir retrouvé un peu plus que des couleurs à l’extérieur, Metz accueille le Stade Lavallois, avant d’aller défier dans trois jours le leader nancéien. Et il faut avoir su se remettre dans le droit chemin, comme est parvenu à le faire le FC Metz lors de ses deux dernières sorties, pour poursuivre son marathon hebdomadaire avec l’impatience et l’approche positive qui découlent de cette forme retrouvée.

Plus que la victoire, Metz a redressé la barre de la conviction, de la solidarité et de la combativité, éléments corollaires à l’accomplissement de la réussite d’une formation de Ligue 2. Le changement est tout autant soudain qu’il saurait demeurer fragile, car la patte Hinschberger, flagrante, est toute neuve. Mais nul doute qu’elle fait un bien fou à un collectif récemment encore voué à (se) perdre. Le football est simple si on le conjugue à de simples mais valeureuses exigences.

Une fois n’est pas coutume, Evian a été source d’action de la part des messins. D’action et de réalisme. L’ensemble est suffisamment rare pour être souligné et apprécié, autant que la volée pleine de panache d’un Christian Bekamenga aux débuts idylliques. L’ex lavallois l’affirme joyeusement, “tout se fait mieux en positivant et débuter de cette manière, c’est magnifique !” Le nouvel artilleur messin entend bien poursuivre sa série face à ses anciens coéquipiers, et celle du FC Metz par la même occasion. Sa meilleure saison fut lavalloise, et le camerounais rêve de connaître la même réussite à nouveau auprès de son “mentor”. Bekamengoal, ça le fait !

“Il a retrouvé la confiance et nous savons qu’un Bekamenga en confiance, c’est un joueur dangereux et efficace”, précise le lavallois Malik Couturier. Tout autant que les retrouvailles avec Philippe Hinschberger, un coach qui “nous connaît par cœur”, explique sans se tromper le défenseur Tango. Le technicien messin n’a pas la recette miracle mais il saura exploiter au mieux les failles d’un collectif adverse qui a peu évolué depuis.

Metz ne peut plus se permettre de gaspiller, surtout à domicile, où son bilan est encore largement insuffisant. Laval n’ayant pas pour habitude de venir marcher sur les plates bandes messines (2 succès en 18 rencontres), les joueurs de Philippe Hinschberger ont pour mission de capitaliser avec sérieux, devant certainement la formation la plus représentative de Ligue 2.

Le coach Grenat ne devrait pas revoir sa copie d’un onze auteur d’une première période de bonne facture à Evian. La perspective du déplacement à Marcel Picot vendredi influencera-t-elle davantage ses choix. Peu probable. La conjoncture aidant, les forces étant quasi toutes en présence, la passe de trois ?

 

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