[Avant-match : FC Metz – Olympique Lyonnais] Et maintenant ?

Torpillé par Lorient puis douché à Nancy, après s’être effondré face aux derniers de la classe, et amputé de plusieurs éléments clé, le FC Metz reçoit Lyon, et attend peut-être un miracle…

Metz avait déjà largement tendu les deux joues cette saison, mais il est des gifles qui passent particulièrement mal. Le lourd revers enregistré sur la pelouse de Marcel Picot laisse logiquement des traces. Les derbys se suivent sans se ressembler hélas, et il faudra se consoler encore un moment du rush gagnant de Romain Métanire en février, pour tenter de faire abstraction de la parodie footballistique opérée ce mercredi. Ce Metz là est incorrigible, psychologiquement agaçant tout autant que physiquement usant. Il est en tous cas dorénavant surtout tactiquement inconsistant. La fessée nancéienne a une fois de plus illustré les grandes faiblesses d’un collectif, qui, s’il allie expérience et jeunesse, semble davantage régresser que progresser.

Largement déstabilisés par Lorient, les Messins avaient cru réussir un petit exploit en revenant du diable vauvert pour arracher un nul qui revêtait alors péniblement une note positive. Quatre jours plus tard, le fragile édifice s’est totalement écroulé, sans qu’il paraisse entamé cependant à ce point. Et pourtant, les joueurs de Philippe Hinschberger ont offert un récital digne des copieux essuyages subis à Saint-Symphorien depuis trois mois, soit depuis le dernier succès à domicile, déjà miraculeux. La victoire à Toulouse laissait penser à une sortie d’état d’urgence. Force est de constater que deux matchs plus loin, le plan rouge est indispensable pour sauver le soldat messin à nouveau en perdition.

Du bilan famélique obtenu sur sa pelouse, le FC Metz sauvait jusqu’alors les meubles avec un bilan flatteur loin des bords de Moselle. Une déroute chez le voisin plus tard, il apparaît plus faible que jamais, capable du pire sans raison préalable, et d’un mental décidemment indécelable. Les Messins doivent depuis belle lurette une revanche à leurs supporters, qui commencent à trouver le temps long à servir de paillasson à l’ensemble de la Ligue 1. Il va également falloir redresser la barre après un derby manqué sur toute la ligne, à commencer par un état d’esprit ravagé.

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Thomas Didillon et les Messins ont pris la piquette mais doivent retrouver une solidité largement écornée. (Photo : fcmetz.com)

C’est peu dire alors que la venue de Lyon est tout sauf un gage de sûreté à ce niveau. Les Gones sont allés corriger Nantes sur sa pelouse (0-6) et affichent une qualité de jeu retrouvée, aidée d’un milieu de terrain enfin au sommet. Metz, lui sonné, va devoir trouver les ressources pour éviter un énième naufrage sur sa pelouse. L’espoir fait vivre, surtout à considérer que la sortie nancéienne a fait du dégât autant dans les jambes que dans les têtes avec trois blessés au compteur. Ajouté à cela, l’absence répétée de Mevlut Erding et la suspension de Benoît Assou-Ekotto, et voilà que la copieuse recette est à réaliser sans nombre de ses ingrédients.

Heureusement, un match n’est jamais joué d’avance, et si rien ne plaide en sa faveur, le FC Metz a encore le bénéfice du doute, celui de trouver la clé d’un renversement soudain, fort d’abnégation, de sens du sacrifice, de détermination sans faille, et d’une bonne dose d’intelligence de jeu, doublée d’un revirement tactique bienvenu. Beaucoup de choses en trois jours seulement, mais quel autre choix pour des Messins emmagasinant un sacré catalogue de défis à relever, autant que d’issues à se faire pardonner. Les Lyonnais n’ont même pas à être prévenus, la fierté et l’orgueil font normalement le reste.

Privé d’une bonne partie de son milieu de terrain, Philippe Hinschberger pourrait relancer Gauthier Hein et Florent Mollet, tandis que Franck Signorino, en souffrance en début de saison sur son aile gauche, devrait compenser la suspension de Benoît Assou-Ekotto. Il est peu probable de voir le technicien Grenat prendre des risques dans un match où il s’agira avant tout de mettre le pied sur le ballon. Du sérieux, sans déGonner …

 

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