[Après-match : FC Metz – US Orléans] Consternant !

Après 90 minutes insipides et caricaturales à souhait, le FC Metz est sorti par la petite porte en CDF à domicile face à une équipe d’Orléans bien plus entreprenante et solidaire (0-1) … Quel gâchis !

Le live report

Depuis maintenant 10 ans, le club à la Croix de Lorraine se voit mécaniquement barrer la route des quarts de finale en coupe nationale. En effet, iI faut bien remonter à la décennie précédente pour trouver trace d’un tel parcours. Avec Pouliquen aux commandes, les Grenat, alors déjà en L2, avaient tenté leur chance mais avaient dû s’incliner sur le fil par une formation de même rang (NDLR : défaite aux TAB à Vannes en janvier 2009 pour le compte de la CDL). L’équipe morbihannaise qui rejoindra le Stade de France, à peine quelques semaines plus tard. Le Football est ainsi fait.

Quoi qu’il en soit, il y a toujours cette forme de magie en CDF qui a tendance à honorer les équipes vaillantes qui prennent la peine d’aller au bout des choses et sanctionner celles qui pensent que tout leur est dû. A ce niveau, les Lorrains sont tombés de haut. Car un simple coup de baguette magique ne suffit pas à régler soudainement les problèmes, encore moins à gagner. A tout niveau, la suffisance se paie cash de toute façon et Metz ne déroge sûrement pas à cette règle. Une première période complètement ratée additionnée à cette panne d’efficacité offensive toujours aussi atterrante et voilà comment le FC Metz a gâché une opportunité en or de poursuivre une parenthèse rocambolesque en Coupe de France. Quel dommage, car avec un brin de réussite, les Grenat avaient la possibilité de s’approcher doucement mais sûrement vers le dernier carré de la seule (vraie) prestigieuse coupe nationale.

Encore fallait-il que les joueurs fussent (eh oui !) entrés sur le terrain avec la détermination et la rage de vaincre indispensables dans un match de haut niveau. Pourtant, sur le papier, cette équipe lorraine semblait avoir bonne mine, elle qui s’était imposée avec la manière sur le Rocher de Monaco quelques semaines plus tôt. Sans réelle conviction, les habituels remplaçants grenat -si l’on excepte Sunzu et Fofana- ont livré certainement la pire prestation grenat de la saison. Jusqu’alors, on n’avait eu à se coltiner une première période aussi épouvantable…

Alors certes, le supporter mosellan pourra se réfugier -à raison sans doute- derrière cette erreur manifeste du corps arbitral sur la supposée faute de Fofana sur Benkaid alors que même depuis les tribunes, la position du défenseur lorrain semblait curieusement éloignée de l’attaquant, qui s’est crocheté tout seul en pleine surface. Si Lecoeuche ne s’est pas fait prier pour exécuter la sentence offerte par l’arbitre (0-1, 20ème), ce qui est un peu (plus) agaçant, c’est que M. Ben El Hadj n’a pas eu la décence de siffler pénalty sur un fait de jeu similaire pour un contact sur Hein qui apparaissait éminemment plus flagrant, malgré l’accentuation évidente de l’ailier messin lors de sa chute (59ème). Quelque part, ce soir, Metz n’était pas le seul à être à la ramasse sur le rectangle vert. Même s’il est rarement pertinent d’évoquer l’arbitrage…On passera d’ailleurs sous silence la foultitude de cartons distribués en majorité à tort par l’homme au sifflet, constamment dans l’excès lors de ses prises de décision au demeurant. Ecœurant.

Du reste, que dire ? Le FC Metz éprouve de plus en plus de mal à faire bonne figure à St-Symphorien. La fameuse panne d’efficacité se fait forcément plus ressentir lorsque les hommes de Vincent Hognon évoluent chez eux, puisque la prise d’initiative leur revient systématiquement et que les adversaires ne s’empressent même plus à tenter de se livrer dans la gueule du loup. Bien au contraire, ces derniers temps le loup ne parvient plus à manger à sa faim, maintenant que les agneaux sont arrivés à maturité. Il faudra faire tout simplement plus, à l’avenir. Aussi, permettez-moi de douter que le salut passera par cette équipe-là. Un banc qui n’est peut-être pas aussi qualitatif que ce qui était supposé initialement. D’aucuns ont dû perdre bien des points dans l’esprit du coach en vue de la fin de saison : Messieurs Hein, Jallow, Jans et Rivierez, vous avez clairement du souci à vous faire.

En définitive, malgré un arbitrage assurément au désavantage de Metz, la qualification orléanaise reste amplement méritée, tant la formation dirigée par Didier Ollé-Nicolle a su faire preuve d’infiniment plus d’audace et de mérite tout au long des 90 minutes pendant lesquelles, du reste, les Grenat n’ont jamais été en mesure d’inquiéter outre mesure le pauvre Renault, résous pratiquement au chômage technique malgré deux arrêts faciles devant Gakpa (22ème) et Niane (72ème). A présent messins, le bleu de chauffe, et vite, s’il vous plait. Bollaert vous attend de pied ferme.

 

Les notes des joueurs

 

Les semi-tops :

Rivierez (5) : une prestation courageuse du latéral messin qui effectuait son retour en compétition après une longue période d’arrêt ; à créditer d’une belle incursion dans la surface en début de seconde période malgré des lacunes évidentes à centrer en position de « faux-pied ».
Niane (5) : pas efficace sur ses deux tentatives, le jeune attaquant sénégalais a au moins eu le mérite d’exister sur ce match, ce qui n’a pas été tout à fait le cas pour ses compères d’attaque.
Fofana/Sunzu (5) : la paire centrale a plutôt exécuté le taff correctement, le seul souci étant que Fofana a été trompé au mauvais moment à la fois par son vis-à-vis simulateur et par le corps arbitral sur l’action qui offre le pénalty de la victoire aux visiteurs.

Les flops :

Jans (3) : bien secoué défensivement en première période, le latéral luxembourgeois n’a pas su élevé son niveau technique pour apporter le surnombre en phase offensive ; très clairement, il est de ceux qui ont le plus déçu parmi les remplaçants.
Gakpa (3) : une rencontre qui ressemblait fortement à un « jour sans » pour le meneur de jeu grenat : que de mauvais choix, des ballons donnés à contretemps, un manque de justesse…
Hein (3) : attendu au tournant après sa superbe prestation au tour précédent contre Monaco, le Mosellan pure souche a tenté de faire parler sa capacité de percussion et d’élimination, sans succès ; pis, il a donné l’impression d’en faire trop et est passé complètement au travers.

 

M.D

P