[Après-match : FC Metz – Grenoble FC] Metz se rate « pour une fois »

Le FC Metz s’est cru si proche de l’objectif face à Grenoble qu’il en a finalement déjoué pendant près d’une heure devant son public dans le match qui aurait dû être celui de la montée (1-1)…

 

Le live report

 

Dans le Football, il est coutume de croire que tout est écrit à l’avance. En l’occurrence, d’aucuns auraient prédit naturellement une issue festive à l’occasion de la réception de Grenoble. Mais voilà, la physionomie d’une rencontre assez peu maîtrisée par le leader grenat en aura décidé autrement. A l’instar du match aller, les Grenat n’ont su déployer leur jeu et fini par être rejoints au score -chose rare cette saison- par une formation grenobloise aux velléités de jeu hautement louables, au demeurant. Et finalement, de match de la montée, il n’y en aura pas eu malheureusement pour les hommes de Vincent Hognon face à la très cohérente équipe coachée par le fourbe père Hinschberger. Force est de constater que l’incident de la panne peut arriver à tout moment, quelle que soit l’équipe ou le contexte.

Alors, chers camarades supporters, il aurait peut-être été plus sage de s’abstenir de ces sifflets honteux adressés à l’encontre de votre équipe qui ne le mérite aucunement car : premièrement, ce groupe est irréprochable dans l’état d’esprit et la rage de vaincre adéquate au haut niveau ; deuxièmement, vous ne vous rendez guère compte à quel point vous allez loin dans l’étalage de votre stupidité en ce sens où vous contribuez au découragement d’une équipe qui surfe sur une série de désormais 14 matchs sans défaite. A cet égard, il faut souligner l’analyse extrêmement lucide -bien qu’à chaud- du gardien Oukidja, qui ne cache pas son goût amer par rapport à l’attitude abjecte d’une partie (non négligeable) du public de St-Symphorien : « c’est assez frustrant pour un joueur d’entendre des sifflets quand on fait une saison comme ça ». On le comprend, forcément. Comment les justifier, sincèrement ? C’est juste intolérable, à ce niveau et il est grand temps que les gens l’assimilent pour éviter toute forme de malaise à l’avenir. C’est une mauvaise image du club qu’ils répandent, au travers de ces agissements outrageux.

Alors certes, il y a de quoi être déçu par le résultat final, mais celui-ci relève d’une logique implacable au vu de la réalité du terrain. Metz peut même s’estimer chanceux de ne pas avoir été puni dans ses temps faibles, notamment entre la 45ème et la 75ème minute où les Isérois avaient clairement pris l’ascendant dans le jeu, tandis que le lorrain s’était laissé emporter par l’enjeu. Heureusement que le très remuant Sotoca était un peu seul dans la conclusion des actions grenobloises…Lui qui avait parfaitement remis en selle son équipe peu après une entame catastrophique, grâce à une action collective rondement menée (1-1, 18ème). En ouverture du bal, les Grenat avaient pourtant cru réaliser le plus dur lorsque Niane profitait d’un cafouillage du gardien Camara consécutif à un centre fuyant de Delaine (1-0, 8ème). Si Metz a copieusement maîtrisé les débats en première période, que dire du second acte ? Si ce n’est qu’il aura été indigent à tous les niveaux. Et pour preuve, Cohade et ses partenaires n’auront cadré pas plus de trois tirs (contre deux pour Grenoble) au cours de la rencontre. Des Messins qui semblaient quelque peu émoussés physiquement dans une rencontre où l’entraîneur mosellan avait pourtant décidé de faire souffler Fofana et Diallo, deux pièces maîtresses du système grenat.

Il faudra donc patienter (au minimum) quelques jours de plus pour les afficionados du club à la Croix de Lorraine, si tant est que la volonté y est. A quatre journées du terme, le FC Metz n’est donc mathématiquement toujours pas promu. Cela est grandement dû au parcours improbable de Troyes, qui aligne victoire sur victoire depuis quelques mois, maintenant. Eh oui, ces mêmes Aubois qui, au crépuscule de l’été, constataient avec aigreur à l’époque 6 défaites lors des 7 premières journées…au contraire de Lens par exemple. Les choses ont bien évolué depuis. Ou la preuve, une fois de plus, que rien n’est jamais acté d’avance. C’est d’ailleurs précisément ce qui confère à ce sport une certaine forme de beauté intérieure qui dépasse parfois même l’entendement…

 

Les notes des joueurs

 

Les tops :

Delaine (7) : parce qu’à chaque fois qu’il se projette, il met au supplice son vis-à-vis, qu’il distribue des galettes dans les bonnes zones et qu’il est hyper propre défensivement.
Niane (6) : parce qu’il est le seul à être dangereux devant le but, qu’il se procure 3 occasions et qu’il score une fois en plus d’avoir joué un rôle intéressant en pivot.

Les flops :

Boulaya (2) : parce qu’il a absolument tout raté ce qu’il a entrepris en 65 minutes, si ce n’est cette jolie remise de la tête vers Niane peu après le coup d’envoi.
Nguette (3) : parce que deux étincelles (infécondes au demeurant) ne suffisent pas dans un match qui dure 90 minutes.
Balliu (3) : parce qu’il a raté tous ses centres et qu’il a commis des approximations techniques et des pertes de balle qui auraient pu coûter cher.
Cohade (4) : parce que le capitaine lorrain semblait à court de rythme dans une rencontre où il n’aura jamais pu impulser le tempo et le dynamisme habituels à son équipe.

Pourquoi autant de flops après un match nul ? Parce que Metz a raté son match, tout simplement. Rassurons-nous, il n’y a pas de quoi siffler l’équipe pour autant.

 

M.D

P