[Après-match : FC Metz – EA Guingamp] Le cache-misère ?

Malgré une ouverture du score rapide, le FC Metz s’est laissé endormir pour voir Guingamp prendre l’avantage en seconde période. Gauthier Hein a eu la bonne idée de sauver les meubles dans les ultimes secondes. Que ce fut dur !

Le onze

Philippe Hinschberger ne révolutionne pas une équipe pourtant en chute libre. Seul Thomas Didillon est invité à souffler, et David Oberhauser est titularisé. Derrière, Jonathan Rivierez occupe le flanc droit, Benoit Assou-Ekotto le gauche, Guido Milan et Simon Falette occupent l’axe de la défense. Georges Mandjeck et Cheick Doukouré sont à la récupération. Opa Nguette, à droite, Ismaila Sarr, à gauche, en soutien de Renaud Cohade, placé en numéro 10, derrière Thibaut Vion, seul en pointe.

 

La première période

Les dix premières minutes sont très peu animées. Les deux formations sont bien en place, Metz tient le ballon mais peine à développer du jeu, tandis que les Guingampais sont brouillons dans leurs transmissions comme dans leurs déplacements. Sur un corner tiré par Renaud Cohade, Thibaut Vion dévie au premier poteau pour Opa Nguette, totalement seul au second, tout heureux de dévier de la cuisse dans le but vide (1-0  12′). Les Bretons réagissent timidement mais peinent à porter le danger. Il faut attendre un contre éclair pour voir Etienne Didot centrer en retrait mais Assou-Ekotto sauve in extremis devant trois guingampais (36′). Ismaila Sarr effectue un joli rush à gauche, efface Benoit Angoua mais tarde à se mettre en position de tir et Johnsson sort dans ses pieds (45′).

 

La seconde période

Antoine Kombouaré opte d’entrée pour le remplacement de Didot par Thibaut Giresse. Sur un corner tiré par ce dernier, Yanis Salibur dévie au premier poteau pour Jimmy Briand qui trompe Oberhauser et Assou-Ekotto placé sur la ligne (1-1  48′). Guingamp reprend des couleurs et Metz retombe dans ses travers. Mustapha Diallo est proche de donner l’avantage aux siens mais sa tête plongeante est hors-cadre (55′). Ikoko, bien servi par Diallo, trouve Oberhauser sur sa route (59′). Les Messins profitent de contres. Cohade glisse le ballon pour Nguette qui centre en retrait pour Vion, mais Diallo tacle idéalement et sauve son équipe (62′). Cohade encore lance Doukouré dans l’axe, mais la frappe de l’Ivoirien n’est pas cadrée malgré une position idéale (65′). Guingamp prend l’avantage sur un débordement de Marçal qui centre en retrait pour Briand qui du plat du pied loge le ballon hors de portée de Oberhauser (1-2  74′). Florent Mollet envoie une lourde frappe que Johnsson dévie parfaitement (82′). Les joueurs d’Antoine Kombouaré ont la balle du break lorsque Salibur reprend un centre de De Pauw mais ne trouve pas le cadre (85′). Puis Habib Diallo est lancé en profondeur mais bute sur Johnsson (88′). Sur l’ultime corner tiré par Cohade, Diallo remise sur Hein qui, de l’extérieur du pied, expédie le cuir au fond des filets, Metz égalise (2-2  90’+2) !

 

Les joueurs

David Oberhauser a été très peu sollicité mais il doit tout de même aller chercher par deux fois le ballon au fond de ses filets. Ne peut rien sur les deux buts. Jonathan Rivierez a été à la peine et a souffert tout au long du match, défensivement toujours aussi lâche au marquage, il est d’aucun apport offensif digne de ce nom. Benoit Assou-Ekotto, est moins en vue qu’il y a quelques semaines, mais dispose d’un bagage technique bien supérieur et d’une réelle intelligence de jeu. Guido Milan et Simon Falette ont répondu présent, l’ancien brestois étant davantage présent dans les duels.

Georges Mandjeck a une fois de plus été décevant, avec un jeu bien trop stéréotypé, tout comme Cheick Doukouré, peu en vue, y compris lorsqu’il se retrouve en bonne position dans la surface. Ismaila Sarr a manqué de punch et d’espace et a encore une fois raté un face à face en tergiversant de trop. Opa Nguette a inscrit son premier but en championnat, au-delà, c’est nettement insuffisant. Renaud Cohade a encore dépanné partout, a offert quelques caviars, mais est capable de jouer dangereusement en atteste ce tacle mal maitrisé dans le rond central, qui aurait pu valoir plus qu’un simple carton jaune. Thibaut Vion s’est donné en pointe, mais trop esseulé, n’a jamais été en mesure d’inquiéter le portier breton.

 

L’analyse

Les Messins ont sauvé un point, c’est bien peu, le sixième en onze sorties, un rythme de dernier de la classe qu’ils rejoindront rapidement si la série se poursuit en janvier. Metz ne cesse de dégringoler au classement et termine la phase aller en position de barragiste (18è). Un onze toujours clairement déséquilibré et un coaching tâtonnant n’ont pas aidé à décrocher une victoire à domicile, attendue depuis … 4 mois.

Après avoir ouvert le score, et face à une formation vraisemblablement déjà en vacances, les joueurs de Philippe Hinschberger n’ont encore une fois pas porté l’estocade et poursuivi mollement une terne première période. Lorsque Guingamp a accéléré en seconde période, tous les maux du FC Metz, lourd et pataud, tactiquement pauvre comme rarement, ont resurgi. Gauthier Hein a offert un point, qui peut compter en mai prochain, mais le travail est gigantesque, et le bilan est largement insuffisant. Metz ne progresse pas, c’est bien là le plus inquiétant. La reprise en janvier sera coton avec trois déplacements consécutifs (Lens en Coupe de France, Paris SG en Coupe de la Ligue et Nice en Championnat). Avec ou sans Philippe Hinschberger ?…

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